Une industrie automobile à l’arrêt et un marché en crise !
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<p>Des showrooms vide, des concessionnaires en cessation d’activité, des usines à l’arrêt, le marché automobile en Algérie est en crise en ce début 2020 rendant la voiture une denrée rare et inaccessible pour la majorité des algériens.
</p><p>Si l’une des raisons de cette crise fut le plafonnement des quotas des kit SKD/CKD limitant ainsi considérablement le nombre de véhicules à produire, il n’en demeure pas moins que la principale raison fut l’arrêt définitif de l’importation de véhicules neufs par les concessionnaires ainsi que l’arrêt d’importation des véhicules d’occasions de moins de 3 ans, au profit d’une industrialisation locale du secteur de l’automobile.
</p><p>Aujourd’hui toute les usines sont à l’arrêt (excepté Renault qui tourne au ralenti et Baic qui produit sur commande) à cause de la consommation totale de leurs quotas de kit SKD/CKD.
</p><p>Au mois d janvier dernier, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a instruit le Gouvernement, lors d'un conseil des ministres, d'assainir en urgence le dossier d'importation des kits CKD-SKD destinés au montage automobile en Algérie. Estimant que ce dossier figurait parmi les dossiers à caractère "urgent" et "sensible", méritant des "réponses concrètes". Quelques jours après, M. Abdelmadjid Tebboune déclare qu’il n’est pas contre l’importation mais cette dernière doit être strictement réglementée, précisant que le gouvernement doit être avisé de la nature du véhicule importé, qu’il doit être au normes requises et conforme à sa carte grise. De tel déclaration renvoie vers un dénouement proche de la situation.
</p><p>Dans le même contexte, Le ministre de l’industrie et des mines, M.Ferhat Ait Ali, a annoncé que les kit SKD/CKD bloqués au niveau des ports et ayant déjà fait l’objet d’une domiciliation bancaire seront débloqués incessamment. Et que dans le but de consolider la filière automobile algérienne, le gouvernement étudie actuellement l'ensemble du dossier de montage des véhicules et de l'industrie mécanique en général, en travaillant sur l'élaboration d'un nouveau cahier des charges pour encadrer les différentes activités et sur l'identification des déséquilibres constatés en termes de fonctionnement de ces usines, sachant que les autorités concernés ont avoué que cette branche industrielle n'a pas était créatrice de la valeur ajoutée souhaitée malgré tous les avantages dont le secteur a bénéficié.
</p><p>Il est à noter qu’au sujet de l’importation des véhicules d’occasions de moins de trois ans, le directeur général des douane, Mr Ouaret a précisé que son département est toujours en plein élaboration d’un arrêté interministérielle chargés respectivement, des affaires étrangères, de l’intérieur, des finances et des mines, qui sera publier au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire. Ces propos ont été confirmé plutard par le le ministre du commerce, Kamel Rezig, précisant que les mesures seraient parachevées dans un délai de deux mois.
</p><p>En attendant l’entrée en action de toutes ces décisions, le client algérien devra prendre son mal en patience e attendant des jours meilleurs pour l’industrie automobile en Algérie.
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